mardi 10 février 2009

attentat visuel avec waël noureddine

« l’arme pour le fétiche
la caméra pour l’efficacité
la drogue pour le délire » (waël noureddine)

jeudi 26 février, inha, salle jullian, 18h30 -20h30 : une séance dérangeante

la salle plongée dans le noir et dans un flot visuel et sonore avant même l'entrée des spectateurs, les tables et les chaises contre le mur : un grand espace où les gens peuvent circuler, s'asseoir, percevoir, ressentir, être agressés d'images et de sons

une projection sur l'écran d'une bande de 2 heures préparées à partir de ses films, rushes (dont ceux de son dernier film, inédit, l’histoire de la drogue), clips et autres images et sons qui l'ont nourri. contamination des multiples sources visuelles dans la salle avec variations d'angle afin de déformer les projections sur les stores blancs, les murs et les spectateurs

after à la fois intellectuel et festif : salon de lecture, boissons, substances et surprises visuelles


né en 1978 au liban, waël noureddine est d’abord un écrivain : journaliste professionnel, poète, ses films relèvent de ce que pasolini nomme la « poésie civile », c’est-à-dire la description lyrique et critique d’une situation concrète. Les films de l'artiste se consacrent à enregistrer les ravages physiques et psychiques nés des conflits au proche orient : sur les murs, dans l’occupation des espaces, dans les gestes, dans les comportements autodestructeurs des jeunes gens. Le cinéma ici met en œuvre tous ses moyens – description fidèle, montage cinétique, collage calligraphique, mosaïque musicale –, pour polémiquer contre l’assujettissement et la résignation.


ses films :

chez nous a beyrouth 2001
ca sera beau 2005
july trip 2006
a film far beyond a god 2008
l’histoire de la drogue 2009

« pour lui, le cinéma ne se résume pas à une collecte d’images. il a plutôt pour mission d’arracher, de saisir, de transmettre l’expérience la plus brûlante, la plus vaste possible. épreuve physique, expérience intérieure, comme disait bataille. plus que des images, des visions : son rapport au cinéma est mystique » jean-pierre rehm

« celui qui regarde le film ne verra que du corps, de la présence. il n’est qu’à voir comment filme waël noureddine dans july trip (un liban dévasté par la guerre) ou dans a film far beyond a god, une ode visuelle aux divinités archaïques arabes disparues. il se débat, s’ébat, combat » marc mercier, bref, janvier 2009

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